Newsletter

Vie des affaires

Internet

Les plateformes de dépannage Internet ne sont pas toujours dans les clous

En raison du Covid-19, le télétravail a été favorisé par une grande partie des entreprises et l’activité des plateformes de dépannage Internet à domicile est en pleine expansion. Les services de la concurrence ont mené une enquête pour évaluer la qualité de leurs services.

Une enquête menée par les services de la concurrence

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) vient de faire connaître les résultats d’une enquête menée auprès des plateformes de dépannage Internet à domicile.

Dans le cadre de cette enquête, 46 visites ont été effectuées dans 17 sociétés exploitant 19 plateformes. 47 % d’entre elles ne respectent pas la réglementation.

Le rôle et le financement des plateformes

La majorité des plateformes Internet de dépannage à domicile contrôlées dans le cadre de l’enquête ont pour objectif de mettre en relation des professionnels avec les particuliers.

Malgré des modèles économiques différents, ces plateformes se rémunèrent majoritairement en prélevant des commissions sur les prestations réalisées par les professionnels.

Les plateformes sélectionnent avec plus ou moins de rigueur les prestataires qui interviendront chez les particuliers

En pratique, les plateformes sélectionnent les professionnels qui interviendront chez les particuliers, mais cette sélection peut, selon l’enquête, manquer de rigueur, notamment quant à la qualification professionnelle des prestataires.

Les enquêteurs ont ainsi relevé des pratiques allant de l’absence de véritable sélection à la sélection a posteriori avec un système d’enquête de satisfaction.

Des pratiques commerciales parfois trompeuses

Les pratiques commerciales trompeuses semblent ici relativement fréquentes. Ainsi, les plateformes usent souvent de mentions trop valorisantes ou d’allégations non vérifiées.

Exemples.

Parmi les allégations fausses, certaines sont relatives au nombre de salariés, à l’ancienneté de l’entreprise, à l’utilisation indue du terme « artisan », ou encore à la mise en avant de partenariats fictifs avec de grands groupes.

Une plateforme faisait également état de la gratuité de son site alors que des frais de mise en relation avec le professionnel ou le particulier bricoleur étaient dus lors de la première mise en relation.

Des tarifs pas toujours clairs

Enfin, l’information du consommateur sur les prix est parfois incomplète, voire non conforme, sur le site Internet – de même que sur le devis : mentions manquantes, absence de décompte détaillé de chaque prestation, etc.

Les consommateurs doivent donc, conclut la DGCCRF, faire preuve d’une vigilance soutenue.

DGCCRF, « Contrôle des plateformes de dépannage à domicile », 29 avril 2020